Dans cet article, je vais parler de l’un des chapitre du livre « Frères et sœurs sans rivalité » de Faber & Mazlish : Aider les enfants à cesser de jouer des rôles.
Voir la vidéo :
Ce livre reprend l’idée que dans les familles, en géréral, des rôles sont distribués ou joués par les enfants. En effet, les auteures soulignent que des rôles peuvent être « distribués » par 3 personnes différentes :
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L’entourage (grand-parents, voisin, professeur …) avec les parents en 1er plan.
Beaucoup de parents donnent souvent volontairement ou involontairement des rôles à un ou plusieurs de leurs enfants. Et ressentent ainsi le besoin de les « caser » dans une catégorie :
« Le cerveau de la famille », « la princesse », « le casse-cou », « le clown », « le responsable »… etc.
Mais ça peut être aussi tout simplement, « le petit dernier » ou « l’aîné(e) ». Et dans ce cas, automatiquement, on va agir en fonction de cette place que nous leur attribuons. L’aîné sera donc très souvent considéré d’office comme le responsable de la fraterie. Qu’il le veuille ou non d’ailleurs. On lui fera porter beaucoup plus de responsabilité. Même s’il n’a que 1 an ou 2 de plus que son cadet.
Et à l’inverse, le petit dernier, même s’il a 18 ans, sera toujours considéré comme le « bébé » de la famille. Les parents auront généralement tendance à être beaucoup moins « exigeants » avec lui.
Alors le livre passe en revu les raisons qui nous poussent généralement à attribuer des « rôles / surnom » aux enfants et ce qu’il en ressort est :
- Le désir d’en réconforter un au détriment des autres
- Les projections de nos propres faiblesses ou de notre vécu sur nos enfants. (comme d’accuser un enfant de procrastination quand nous le sommes nous-même)
- Le fait de montrer que nous les connaissons bien. (lui est généreux, tandis que ma fille est égoïste par exemple)
- Ou encore pour montrer à chacun d’eux qu’il est « spécial » en lui attribuant un « petit nom ».
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Les rôles que s’attribuent eux-même les enfants en général pour arriver à un but bien précis.
Certains enfants joueront volontiers le rôle du « bon garçon » pour s’attirer l’approbation et les faveurs de ses parents, de la maîtresse ou autre.
D’autres joueront celui du « clown » pour faire rire la galerie et s’en tirent souvent à bon compte.
Certains joueront les « incapables » et se débrouillent toujours pour que l’on fasse les choses à leur place.
Ou encore les « bad boys / racailles » pour attirer l’attention sur eux, même si c’est d’une manière négative.
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Et enfin le 3ème cas de figure est celui des enfants qui s’attribuent des rôles les uns, les autres.
Pour illustrer ce cas, il est cité dans le livre le cas de deux frères. L’un était grand et costaud, tandis que l’autre plutôt petit et maigre. Et pourtant le plus chetif des deux à réussi à s’attribuer le rôle du costaud. Pire encore, à réussi à persuader son frère qu’il était un garçon faible. Ce dernier se considerait alors vraiment comme faible et maigre.
Cela illustre bien qu’à force de s’appeler les uns les autres par des surnoms, souvent pas très sympa, et qui les définissent, ils réussissent à ancrer ce rôle comme étant leur réalité.
Maintanant, il est intéressant de comprendre les problèmes que cela engendre :
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La rivalité créée par la comparaison.
Si vous considerez l’un de vos enfants comme étant « le cerveau de la famille », « le sportif », « l’artiste » … cela sous-entend automatiquement que les autres ne le sont pas ou en tout cas sont moins bons, moins légitimes que lui.
Donc pour eux, cela pourrait créer de la jalousie, de la rancœur, de la frustration. Et donc une rivalité vis-à-vis de lui.
Et pour l’enfant considéré dans ce rôle, cela peut provoquer chez lui un comportement arrogant vis-à-vis de ses frères et sœurs. Se sentant plus estimé qu’eux par ses parents. Ou lui mettre la pression : à devoir toujours tenir ce rang aux yeux de ses parents. Avec la peur de les décevoir s’il chute.
Et il y a aussi souvent l’aîné qu’on enferme dans le rôle du responsable de la fraterie. Et qui souvent a beaucoup moins le droit à l’erreur que les autres.
2. Les empêcher de s’épanouir.
Le second risque que cela comporte est de les « enfermer » dans un rôle dans lequel ils se sentent piégés. Et qui les empêche de s’épanouir autrement.
Prenons le cas d’un enfant qui a toujours aimé le basket et le pratique assidûment. Cependant, petit à petit cela l’interesse de moins en moins et il aimerait s’essayer à un autre sport. Seulement, depuis toujours, on lui rabâché qu’il est le nouveau « Michaël JORDAN ». Qu’il fera un grand champion et que le basket est une deuxième nature chez lui. Ne pensez-vous pas qu’il aura beaucoup de mal à envisager de changer de sport ? Ou ne serait-ce même que d’en parler ? Il risque de se sentir piégé dans ce rôle qu’on lui fait porté. Il peut même avoir peur d’être dévalorisé s’il ne pratique plus le basket. Car c’est la seule chose pour laquelle on le reconnaît.
3. Le risque de les conforter dans les rôles qu’ils jouent.
Souvent on se plaint d’un certain comportement de l’un de nos enfant. Et pourtant on ne fait rien pour l’arranger. pire encore, on peut même parfois accentuer ce comportement par nos agissements.
Prenons l’exemple d’un de vos enfants pour lequel vous déplorez sans cesse qu’il ne sait pas se défendre face aux chamailleries avec ses frères et sœurs. Pourtant dès qu’il a le moindre conflit avec les autres membres de la famille, vous volez immédiatement à son secours. Vous essayez de le défendre face aux autres. Disant qu’il ne sait pas se défendre seul. Sans lui avoir laissé la moindre chance de le faire lui-même.
Cet enfant prendra l’habitude que vous voliez à son secours. Et sera de plus en plus incapable de se défendre lui-même. Vous allez le conforter dans son rôle de « victime ».
Ou le cas d’un enfant à qui on ne cesse de rappeler qu’il est timide : Au point de répondre à sa place si quelqu’un lui pose une question…etc
Pour conclure
Maintenant nous avons donc a vu les risques de ces situations. Passons en revue les solutions proposées dans le livre. L’idée étant vraiement d’aider les enfants à sortir du rôle dans lequel ils sont enfermés.
Et comme récapitulatif des habilités proposés, je vous mets le récapitulatif issu du livre « parler pour que les enfants écoutent et écouter pour que les enfants parlent » des mêmes auteures.
J’espère que cet article vous éclairera un peu plus sur ce sujet et vous permettra de trouver de vrais solutions pour ne plus enfermer les enfants dans un rôle en particulier.
Je vous mets ci-dessous les liens pour trouver les livres des auteures qui sont des mines d’or.
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A très vite.
Amina.